Le 6 novembre 1942, le navire britannique City of Cairo fut torpillé par un sous-marin allemand. Il faisait liaison entre Londres et Bombay avec 296 passagers à bord et plusieurs centaines de tonnes de marchandises quand il coula. Tout récemment, une équipe franco-britannique du Deep Ocean Search (DOS) a repéré l’épave tout au fond de la mer, soit, par 5.150 mètres de fond au large de la Namibie. Suite à cette découverte, les 100 tonnes de pièces d’argent stockées dans les coffres du navire au moment où il a coulé ont été repêchées. D’ailleurs, la plupart des navires rentrent d’Inde avec les coffres remplis d’argent à cette époque. D’autant que l’Inde était une colonie britannique.

But de la mission : récupérer la précieuse cargaison

Dans l’objectif de récupérer ces trésors, l’état britannique a mandaté cette opération depuis longtemps. Après plusieurs années de recherches, le DOS a fini par découvrir l’épave du navire. Notons que le DOS est un organisme spécialisé dans les recherches sous-marines en grande profondeur (en savoir plus).

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En effet, la mission principale était de « récupérer la précieuse cargaison du navire. Autant dire, chercher une aiguille dans une botte de foin » avance Nicolas Vincent, le directeur des opérations chez DOS. Au fil des années, l’état britannique n’a jamais abandonné cette idée. En outre, la somme des pièces s’élevait à 50 millions de dollars.

Tout au fond de la mer

« A cette profondeur, il n’y a pas de lumière, la température n’excède pas 4° C et la pression atteint 500 kg par cm2 » explique M. Vincent. L’opération était donc délicate vu la profondeur où se trouvait l’épave à plus de 5000 mètres, soit, l’équivalent de 17 fois la Tour Eiffel. L’équipe du DOS s’est servie d’un robot sous-marin manœuvré depuis le navire de surface afin de mener ses recherches. En 2013, elle a réussi à extraire le butin de l’épave, mais les résultats n’ont été publiés que la semaine dernière.

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Le premier sésame contenu à l’intérieur de près de 2000 caisses en bois n’a pas résisté au temps et à la mer. Par contre, les pièces en argent sont restées intactes d’après le scientifique. Ces pièces ont été directement remises aux autorités britanniques. Pour marquer cette exploration menée entre 2011 et 2013, une plaque commémorative a été déposée au fond de la mer.