L’extraction minière d’argent est en train de chuter partout dans le monde. Un phénomène qui ne s’était plus produit depuis 14 ans. Y a-t-il raison de s’inquiéter ? Oui et non, car si la production des mines est en baisse, les stocks sont encore largement suffisants pour répondre à la demande actuelle. Mais qu’en sera-t-il sur le long terme ? Détails.
Moins d’argent métal produit
Dans son dernier « World Silver Survey », le Silver Institute avait révélé que la production minière d’argent avait largement reculé, connaissant sa première baisse en glissement annuel en 2016.
Les mines n’avaient en effet produit que 885,8 millions d’onces, soit 25 100 tonnes contre 25 257 tonnes en 2015. Ce qui correspond à une baisse de 0,6 %. Les principaux fournisseurs au monde ont vu leurs offres chuter : le Mexique, l’Australie, l’Argentine, le Pérou, le Maroc…
Pourquoi cette baisse ?
La faute revient aux secteurs de l’or et du plomb/zinc, dont la production avait également chuté de presque 16 millions d’onces. Rappelons en effet que l’extraction minière de l’argent métal provient principalement des mines d’or, de zinc et de plomb. Or, chacune de ces mines principales ne produit qu’une seule once d’argent sur trois. Et depuis 2015, elles sont plusieurs à avoir été fermées, principalement à cause de la surproduction d’or. Voilà pourquoi cette de l’argent a considérablement reculé les années qui ont suivi.
Les stocks couvrent largement la demande
Heureusement pour les industriels, les stocks disponibles peuvent amplement couvrir les besoins actuels. C’est parce que la demande s’est un peu calmée l’année dernière, soit d’environ 11 %. A noter que ce sont surtout les besoins en bijouterie et argenterie qui ont beaucoup reculé. A cela s’ajoute les principaux demandeurs d’argent, Chinois et Indiens, qui n’ont acheté que peu de bijoux et de lingots d’argent en 2016.
Seules les industries photovoltaïques continuent de commander une grosse quantité du métal argenté. Rappelons en effet que l’argent est un composant très important des panneaux solaires. A eux seuls, les fabricants de panneaux photovoltaïques représentent presque un tiers de la demande mondiale d’argent actuelle.
Faut-il s’inquiéter pour la production future ?
Avec certaines mines principales qui ferment, faut-il s’attendre à ce que cette baisse de production continue dans les années à venir ? Une question que se posent les industriels, et qui inquiète beaucoup. Il ne faut pas oublier que l’argent est un élément essentiel dans nombre de secteurs : bijouterie, photovoltaïque, batterie, chimie, médecine, automobile, équipements électroniques, armes et équipements militaires…
Si on se fie aux facteurs actuels, la baisse de production pourrait encore se poursuivre d’ici quelques mois, quelques années… Des solutions alternatives ont été mises en place afin de couvrir les demandes futures. Malheureusement, si la solution du recyclage est possible pour certains secteurs (électronique), d’autres (secteur militaire) ne permettent aucune récupération du métal argenté utilisé dans leurs produits.
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