Si le cours et le prix de l’argent métal ne sont pas prêts de baisser cette année, les problèmes pourraient survenir au niveau de son offre. En effet pour la première depuis 2011, la production minière de celui que l’on surnomme « l’or des pauvres »  est en baisse : un phénomène qui inquiète nombre d’investisseurs, notamment ceux qui ont fait d’importants placements sur ce métal précieux. Ont-ils raison de s’inquiéter pour leurs investissements futurs ?

Pourquoi la production minière d’argent est-elle en baisse ?

Pour comprendre cette baisse, il faut commencer par saisir le fonctionnement de la production minière de l’argent métal. Car si celle de l’or est totalement indépendante des autres métaux, le cas de l’argent est tout autre : il faut en effet savoir que c’est l’extraction minière de l’or, du cuivre, du zinc… qui produit une once d’argent sur trois.

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Ce qui signifie donc que l’argent métal provient des mines principales, ainsi son coût de production minière dépend principalement de l’évolution de ces dernières. Or depuis la surproduction de l’or et autres métaux précieux en 2015, plusieurs mines principales ont fermé. D’où la baisse de la production de l’argent métal.

Quelles répercussions sur les investissements futurs ?

L’argent est un métal très utilisé, d’ailleurs la demande industrielle (dont bijouterie, l’électronique et les panneaux solaires) n’a cessé d’augmenter ces derniers mois : 1,6 %, soit presque 890 millions d’onces. Or la CPM affirme que les productions secondaires (récupération, fonte de pièces existantes…) vont baisser de 1 % d’ici les mois à venir. Une baisse qui va logiquement pousser les prix à de l’argent métal la hausse. Mais pour des investissements vraiment intéressants, il est vivement conseillé de profiter de cette hausse au maximum avant que le soufflet ne retombe, car oui il pourrait retomber bien vite.

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Un déclin de production organisé ?

Dans son rapport annuel sur l’argent, la CPM a annoncé pour cette année une baisse de 2,4 % de la production d’argent par rapport à 2015, soit une production de plus de 790 millions d’onces. Certains pensent que toute cette histoire est en fait une conspiration plus au moins organisée par les grandes sociétés minières. Le but est d’entrainer la pénurie des stocks livrables et faire ainsi remonter les cours et prix de l’argent métal. Et dès que ce sera fait, tout le métal déjà extrait ne se fera pas prier pour resurgir au devant de la scène. A noter que ce ne sera pas ni la première ni la dernière fois que cette technique de non production volontaire sera employée par les grandes sociétés minières.