Les recherches médicales sont en constante évolution et permettent l’ouverture vers de nombreuses possibilités. En effet, des chercheurs américains ont récemment trouvé le moyen de renforcer l’action des antibiotiques contre les bactéries résistantes.

En ajoutant des ions d’argent dans l’antibiotique, l’effet de ce dernier est boosté à un niveau incroyable. Selon ces chercheurs, cette combinaison peut aisément venir à bout des « gram négatives », qui sont de redoutables bactéries pourvues de deux membranes.

Des recherches fructueuses

De-l-argent-pour-doper-nos-antibiotiques_exact441x300

Cette trouvaille est attribuée à des chercheurs américain de l’Institut médical Howard Hughes à Boston. Sous la direction de Jose Ruben Morones-Ramirez, ce groupe de chercheurs ont multiplié par mille l’efficacité de l’antibiotique classique.

Les métaux comme l’argent et le cuivre disposent d’une propriété bactéricide, et ces scientifiques en ont profité pour effectuer des expériences sur des rongeurs. Les résultats sont plus que satisfaisantes, car il est possible de constater une perturbation au niveau de la défense des bactéries.

En effet, les ions d’argent ramollissent les membranes des bactéries, ce qui permet aux molécules de l’antibiotique d’en venir à bout définitivement. Le scientifique, Jim Collins, en a déduit que « l’argent perturbe le métabolisme bactérien, ce qui entraîne des dommages au niveau de l’ADN et rend poreuses les membranes de la cellule ».

Une dose d’argent encore inconnue

166204599-193715_371x268

Durant la période d’essai de ce nouveau traitement, les chercheurs américains ont administré l’antibiotique, combiné à des ions d’argent, à un groupe de souris atteint de péritonite. Un autre groupe atteint de la même maladie était soigné avec l’antibiotique seulement.

Les résultats de cette expérience ont montré que 90 % des souris du premier groupe avait survécu contre 10 % pour le deuxième. Cela montre bien l’action incroyable du métal argent dans l’affaiblissement des bactéries pourvues d’une double membrane.

Mais l’addition de ce métal n’est pas sans danger pour la santé. Effectivement, la dose ajoutée est extrêmement élevée, frôlant le niveau de toxicité. Pour cela, des études supplémentaires devront être effectuées pour connaître la dose optimale à injecter dans l’organisme humain.