Le marché des métaux précieux assiste à un renouvellement périodique à la Bourse de Londres. Au mois de juillet, l’agence de presse canadienne Thomson Reuters et le Chicago Mercantile Exchange ont été choisis pour gérer la fixation du prix de l’argent dans le cadre d’une révolution du marché des métaux précieux. Ce nouveau système électronique est en vigueur depuis le jeudi 14 août, il succède l’ancien fixing londonien qui a servi pendant 117 ans. Cette nouvelle donne est à l’issu de l’appel d’offre finalisé en juillet par l’association professionnelle du secteur des métaux précieux, LBMA (Londres Bullion Market Association).

Un système innovant

LBMA

Pour optimiser le fixing du métal gris, les acteurs du marché exigent une transparence totale avec cette méthode modernisée. Pour ce faire, la plateforme électronique a été testée début août avec succès. D’ailleurs, elle est chargée de recueillir électroniquement les ordres d’achat et de vente centralisés par la majorité des établissements financiers qui opèrent déjà sur le marché spot.

Etant donné que le cours de l’argent sera déterminé quotidiennement, il sera connu sous le nom de « London Silver Price ». En plus de cela, les volumes échangés sur le marché feront l’objet d’une publication sur la plateforme pour plus de transparences.

Sera-t-il un exemple pour l’or ?

2011_Silver_Bullion_Bars

Auparavant, le fixing était établi par trois banques (Deutsche Bank, HSBC et Scotiabank) où le cours était déterminé par conférence téléphonique. Or, ce système a suscité des soupçons de manipulation de cours par rapport aux producteurs. C’est d’ailleurs pour cette raison que Deutsche Bank a été retirée du système de fixing au début de l’année.

Si cette nouvelle méthode réussit à l’argent, le marché du métal jaune pourra aussi l’adopter rapidement, en dépit  des scandales de manipulations de cours. Avec l’ère électronique, il était temps de moderniser le fixing de l’argent après avoir appliqué le même système au cours des 117 dernières années.