L’année 2017 promet des changements de taille pour les économies du secteur photovoltaïque. L’industrie solaire prévoit en effet de baisser la quantité d’argent utilisée dans la fabrication de cellules photovoltaïques. Les fabricants envisagent de remplacer une partie du métal argenté par du cuivre. Bonne ou mauvaise chose ? Focus sur le sujet.

L’argent au cœur de la réduction des coûts

Bien que l’argent reste un élément clé des cellules photovoltaïques, l’industrie solaire prévoit de réduire son utilisation pour les années à venir. Principalement parce que le métal argenté revient beaucoup trop cher : selon le Silver Institute, l’argent représente en effet 15 à 25 % du prix total de fabrication des panneaux solaires.

Côté bourse, Bloomberg affirme que les planchers des cours spot pour l’achat de cellules PV ont été atteints en décembre 2016 avec 36 cents de dollars par watt, soit 1,45 dollar par cellule. A cela s’ajoute la croissance des installations ainsi que la concurrence mondiale qui obligent certaines entreprises à vendre leur produit à perte.

Moins d’argent dans les nouveaux panneaux solaires

Au fait, l’initiative du secteur photovoltaïque de s’affranchir de l’argent a commencé en 2008-2011, lorsque le prix du métal gris avait atteint un pic historique de 50 dollars l’once. Depuis, les fabricants de panneaux solaires ont continué à réduire peu à peu la quantité d’argent en pâte dans l’élaboration des cellules photovoltaïques.

Et cette année encore, cette tendance sera toujours d’actualité peu importe l’évolution des cours du métal argenté. De nos jours, les panneaux de meilleure qualité ne contiennent plus que 0,1 g d’argent par cellule, contre 0,5 g il y a encore 10 ans. Ainsi, le métal argenté actuellement utilisé dans les nouvelles cellules photovoltaïques coûte 5 cents de moins par rapport aux prix actuels.

Le métal gris bientôt remplacé par le cuivre

A priori, l’argent est irremplaçable dans l’élaboration de cellule photovoltaïque. Aucun autre matériau ne permet en effet une aussi bonne stabilité du procédé de fabrication que lui. Mais les recherches ont cependant permis de découvrir que le cuivre présente des performances similaires. Ce dernier représente ainsi une alternative moins chère que le métal gris, offrant pourtant la même qualité de produit.

L’industrie solaire prévoit d’ailleurs la production en masse de panneaux avec cellules photovoltaïque à base de cuivre pour l’année 2018. Et d’ici 2026, ce nouveau produit devrait représenter 25 % des parts de marché. Affaire à suivre.